6e par nature, Lyon
D’un point de vue architectural, la composition de la volumétrie et des façades répond à un double objectif : mettre en valeur le bâtiment conservé des anciennes blanchisseries et élaborer un principe neuf de composition des bâtiments qui véhicule sa propre identité tout en instaurant un dialogue avec le bâtiment conservé. Pour atteindre ce double objectif, nous sommes partis de deux principes de composition du bâtiment des anciennes blanchisseries : le rythme très présent des façades, constitué de grandes verticales en béton et le couronnement par une grande corniche. Notre intervention sur le bâtiment des blanchisseries s’est attachée à préserver et renforcer ces deux éléments remarquables. Les bâtiments, comme la surélévation du bâtiment des anciennes blanchisseries, possèdent leur propre écriture tout en intégrant le rythme vertical et le grand couronnement. L’ensemble possède ainsi une cohérence d’ensemble tout en affirmant une écriture propre à chaque partie. C’est de l’articulation entre conservation et création qu’émergera la qualité de l’ensemble. Aucune hiérarchie n’est établie entre les parties, c’est du contraste qui s’opère entre elles que naîtra la mise en valeur de chacune.
En terme d’aménagement de l’espace paysager, le cœur d’îlot des anciennes blanchisseries des Hospices civils est un espace aujourd’hui très minéral et fonctionnel. Le projet propose de l’ouvrir sur la ville pour lui conférer l’ambition de l’espace public : le cœur d’îlot est ouvert, sur le cours Lafayette et sur la rue Germain, par de larges portails. Plusieurs cheminements parcourent l’espace et desservent les différentes fonctions du cœur d’îlot, les terrasses du restaurant et de la brasserie, la terrasse du Cogedim Club et du Spa, la cour de la crèche, des commerces … Le projet propose également de planter largement le cœur d’îlot pour y créer les conditions d’un espace de fraîcheur. Un alignement de Tilleuls argentés, plutôt hauts, est en accroche du cours Lafayette. Au fil de la promenade l’échelle de l’alignement se réduit, les tilleuls se font plus petits, des Tilleuls de Henry, pour abaisser la voûte arborée. Enfin, un bosquet, plus libre est ménagé, en accroche avec la rue Germain, pour briser la perspective et définir une échelle plus domestique. A la croisée des chemins, une placette permet de trouver quelques assises ombragées.